sans titre, 2007

sans titre, 2007
oierres carboniséesn et technique mixe sur bois

sans titre, 2006

sans titre, 2006
technique mixte sur contre-palqué

hassan echair

Une exposition c'est comme un après voyage, où les restes du campement se substituent à l'humeur du réel: images, matériaux, signes, objets, flottent et s'enracinent à la fois, imprécis à vue d'oeil, difficilement identifiables comme un ciel renversé. L'art capture le sens de nos sources et le transforme en sensations esthétiques. Jean louis Froment Paris, mars 2003

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impression d'afrique

impression d'afrique
bambous balnchis, et npoirci, gros sel,7 m x 2 x 2 m, musée d'art contemporain de Bamako

texte critique



La légèreté des ombres

Hassan Echaïr avance avec la légèreté du funambule. Il retient que les traces, les passages, les ombres, ombres des voilures, ombres des hommes absents de parcours pourtant autrefois habits par eux. Il garde en mémoire le déplacement nomade, le temps du voyage et l’inscrit en structures mobiles, cordes, trapèzes, balancelles. Vocabulaire inventé pour dire la mesure du temps, temps vivant pour les marcheurs conducteurs de troupeaux, temps mort pour ceux qui ont pris la mer dans le Détroit et ne sont pas arrivés. Cordages gréement de bateaux fantômes, orchestration musicale de lignes et de formes géométriques balanciers lests de pierres, de poids pour arrêter le temps, marquer l’heure. Le contrepalqué, le verre, la pierre, rien de plus pour dessiner la configuration d’une durée à analyser. A partir de quand commence le décompte de l’espérance ? Quand le balancier se remettra-t-il en mouvement ? L’artiste imagine, crée donc les images les plus déréalisées et en même temps n’oublie pas la tension des cordes des tentes, la courbe d’une barque, la pesanteur d’une obsession. Tout est allusif, posé comme une proposition qui n’est jamais imposé. Au spectateur de refaire le chemin, de trouver sa vérité dans la figure présentée. A lui de lire entre les lignes, de suivre les trajectoires, d’accepeter de se confronter avec l’ombre du réel pour mieux le reconnaître.
L’art de la litote n’est-il pas d’exprimer le plus en disant le moins ?

Nicole de Pontchara
Marseille, février 2003






Une exposition c'est comme un après voyage, où les restes du campement se substituent à l'humeur du réel: images, matériaux, signes, objets, flottent et s'enracinent à la fois, imprécis à vue d'oeil, difficilement identifiables comme un ciel renversé.
L'art capture le sens de nos sources et le transforme en sensations esthétiques.

Jean louis Froment
Paris, mars 2003






Recherche Iyrique

Hassan ECHAIR (Maroc) nous transporte, à travers ses installations, dans la poétique du patrimoine vernaculaire. Des matériaux communs, banals, sobres tels que du bois, des pieux, des cordes et des pierres sont transmués en éléments de poème visuel. Echaïr s'inspire du poème "Les deux étoiles" de Ounsi al-Haj, l'un des plus éminents poètes modernes du Liban, pour conter l'histoire de son installation. Dès le premier jour de sa rencontre avec Ounsi al-Haj à Beyrouth, Echaïr avait prévu de réaliser une série d'oeuvres qui devaient intégrer peinture, sculpture et installation en guise d'hommage au poète. Il a dû emprunter, à cette fin, les termes d'un langage plastique inhabituel. Il a ainsi exploité la transparence du plexiglas pour y inscrire le texte poétique comme il a employé les pieux et les ficelles pour mesurer le mouvement du temps et de l'espace, de la lumière et de l'ombre, du plein et du vide. A partir de ces matériaux traditionnels dont l'utilisation héritée n'a aucun trait à la peinture, l'artiste s'est mis à inventer des formes nouvelles composées de plusieurs plans conçus pour être placés sur le mur ou dans l'espace. Sa relation avec la poésie est si étroite que son installation semble être un poème en prose. "L'oeuvre, dit Echaïr, propose une série de réflexions sur la rencontre d'éléments antagonistes, sur la mémoire, l'environnement, les sentiments, les structures. Réflexions aussi sur le poids, la trace, l'énergie latente, la transparence, la liberté, la fragilité, l'identité, l'objet identifié/ non identifié, la matière ou encore des réflexions sur la mesure du temps et sur le temps". Tout cela avec un sens minimaliste, délicat et fragile. Echaïr insuffle à son oeuvre l'esprit de la construction au moyen de sentiments cumulés pour susciter une dimension nouvelle, celle de l'optique spiritualiste. Comme s'il était en quête de l'essence de l'existence, voire en quête d'équilibres poétiques émanant de plans qui se succèdent pour déboucher sur l'équilibre interne et produire des illusions d'optique chez l'observateur. Or, comment espérer atteindre l'équilibre alors que l'escarpolette signifie jouer dans l'espace et rêver d'étoiles? ! Grâce peut-être à la pluralité des éléments qui s'allient selon un rythme répétitif dans le cadre d'une géométrie réglée et mesurée musicalement. Le noir sert à créer l'illusion d'ombres. C'est aussi la profondeur poétique et philosophique présente dans le mouvement des cordes répétitives, semblables et parfois croisées. Devant les installations d'Echaïr, on se sent en présence d'exercices de poésie impliquant calculs et applications. Quelquefois ces cohabitations se suspendent par les cordes aux étoiles et souvent pendent comme les pierres noires au bout des cordes suggérant l'angoisse arabe actuelle.

Faïssal Sultan
Beyrouth, septembre 2002










Nul n’ignore que l’Institut des Beaux-Arts de Tétouan est le creuset le plus fertile en artiste du Maroc. Le plasticien Hassan Echair qui y est enseignant, est l’exemple le plus frappant d’un art contemporain en plein essor. Formé ici et en France, il a su inventer rapidement son propre langage d’expression, utilisant des matériaux communs, originels : le fil, le bois et la pierre, carte d’identité d’une terre, d’un individu. Il sait à merveille les assembler, les transformer en allégories visuelles. Langage de l’ombre aussi, traces évocatrices délicates et fragiles ; Langage de la tension, de l’équilibre précaire, vision fugace de l’instant fixé avant la chute. Il crée ainsi un espace où le temps s’allonge, révèle la mémoire d’un déplacement nomade. Son œuvre est la déclinaison poétique de substances évidentes par leur simplicité, tendues, suspendues et retendues à l’infini, formant ainsi une partition musicale à la sensible harmonie. Hassan Echair « travaille avec le sérieux d’un enfant qui joue », donnant naissance à une géométrie variable et réfléchie, image des préoccupations du siècle.

Pierre Hamelin
Tanger Avril 2005
Hassan Echair utilise des matériaux élémentaires pour suggérer le déplacement. Il le fait dans des installations qui réinventent les traces d'un nomadisme propre à la réalité et au vécu africains. À partir d'éléments simples, il compose des structures légères, sortes d'architectoniques du voyage dont l'équilibre fait penser pour chaque œuvre à un campement éphémère. Avec des cordages, des pierres, des bambous recouverts de gros sel ou de balancelles en contreplaqué, il conjugue différentes formules pour dire le temps d'une halte, la mobilité des marcheurs, le passage des troupeaux ou encore la traversée d'un fleuve. Ses installations, conçues in situ en s’inspirant de la magie du lieu et des matériaux locaux, rappellent que la temporalité est d’abord culturelle et qu’elle est liée au mode de vie, à la façon d’habiter un lieu, de se déplacer et d’appréhender l’ouvert. C’est cette phénoménologie du temps dans l’espace lisse qui permet la disposition à la rencontre et au contact et par là même dispose à une esthétique de l’hospitalité. Le souci de l’artiste est de créer à la fois le sentiment de l’éphémère et celui de la durée en suggérant le précaire et la stabilité.

Rachida triki
tunis septembre 2007



flottement 2, 2007

flottement 2, 2007
technique mixte et collage sur toile

continents carbonisés

continents carbonisés
technique mixte et goudron sur toile

flottement, 2007

flottement, 2007
technique mixte sur toile

parapluies en désiquilibre, 2005

parapluies en désiquilibre, 2005
parapluies blanchis, charbon et bambous

balançoires accrochées aux étoiles, 2002

balançoires accrochées aux étoiles, 2002
bois et pierres noircis, ficelle et plexiglasse sur contre plaqué

caravanne 2, 2003

caravanne 2, 2003
fil de fer noirci, pierres et bois carbonisés et gros sel

sans titre, 2003

sans titre, 2003
briques carbonisées et bambous chaulés

pluie noire, 2003

pluie noire, 2003
pierre btulé bois noirci et dessin sur papier

caravanne, 2001

caravanne, 2001
bois tendu, ficelle et peirres

vague carbonisées, 2005

vague carbonisées, 2005
bois courbé et carbonisé, sel gèùe et gros sel

ombre carbonisé, 2000

ombre carbonisé, 2000

suspensions 5, 2003

suspensions 5, 2003

les années du cendres, 2003

les années du cendres, 2003
pierres et bois carbonisés, ficelle et technique mixte sur bois

apropriation de l'ombre, 1999

apropriation de l'ombre, 1999
pierres et bois carbonisés, ficelle et technique mixte sur toile
Hassan Echair
Né le 24 octobre 1964 à Rommani, Maroc
Vit et travail à Tétouan

B.P: 1963, 93 000
Tétouan, Maroc
GSM : 00 212 0 70075561
email Hassanechair@hotmail.com

Formation :

1984 Ecole des Beaux-arts de Tétouan
1987 Diplôme national de l’Ecole des Beaux-arts de Tétouan
1987 Ecole Régional des beaux-arts d’Amiens France
1990 “DNAP” Diplôme National d’Art Plastique, (option infographie et vidéo art)
1990 Ecole régional des beaux-arts d’Angers France
1992 “DNSEP” Diplôme National Superieur d’Expression Plastique, (option art)

Expositions :
2009 «Œuvres récentes» Galerie Noir sur blanc, Marrakech
2009 «Les Transculturelles des Abattoirs», Anciens abatoirs de Casablanca
2008 " Collectif 212" Casa Arabe, Madrid, Espagne
2008 "Estiu art" Chateau de Denia, Denia, Esapgane
2007 " Noirs évanescents" Espace Souffle. Casablanca
2007 « contact zone », musée d’art contemporain africain, Bamako, Mali
2007 « Reflet(s) », Galerie 29, institut français, Barcelone
2007 « Flottement », galerie Delacroix, Tanger
2006 « Parcours nocturne », galerie le cube, Rabat
2006 « Passerelle artistique V », Parc de l’Hermitage, Casablanca
2006 « Camp de vision » galerie Kassaba, Chefchaouen
2006 « Fil d’Ariane » Art Urbain, médina de Casablanca
2005 « ligatures », galerie le cube, Rabat
2005 «Installation», Institut français de Meknès.
2004 «Matière et terre », Palais de Sintra, Portugal.
2004 «Constellation», villa des arts, Casablanca.
2004 «La nouvelle génération de l’école de Tétouan», Fondation Antonio Perez, Cuenca, Espagne.
2004 «Gravité», Institut National des Beaux-arts de Tétouan
2004 «Parcours d’artistes», Rabat.
2004 «Installation», Goethe Institut, Casablanca.
2004 «Installation», Goethe Institut, Rabat.
2004 «Hommage à Mohamed Kacimi», Bab Rouah, Rabat.
2003 «Sculpture en plurielle», Société Générale, Casablanca.
2003 «Artistes exposent pour L’UNECEF», Galerie de l’Institut Cervantes, Tanger.
2003 «Regard sur art contemporain marocain», Lycée Dexcartes, Rabat.
2003 «2X5 générations», galerie dar Essanaâ, Tétouan.
2003 «Parcours d’artistes», Rabat.
2003 «Appel du Nord n° 2», Galerie Delacroix, Tanger.
2002 «Ateliers», Galerie Mohamed El Fassi, Rabat.
2002 «Artistes en création», Palais de l’UNESCO, Beyrouth, Liban.
2002 «Artistes en création», Khan el Ifranj, Saïda, Liban.
2002 «Works shop des artistes francophones», Saïda, Liban.
2002 «9èmes festival de vidéo art de Casablanca», Casablanca.
2001 «Artistes du monde», Galerie Bernanos Paris, France.
2001 Séjour à la Cité International des arts de la ville de Paris
2001 «Mutations Plastiques marocaines», Collège Edmond Restond, Marseille, France.
2001 «Cheremoyo», 1er festival vidéo art de Tanger.
2000 «Arte contemporani del Marroc», Barcelone, Espagne.
2000 «Arte contemporani del Marroc», Palma de Mallorca, Espagne.
2000 «Arte contemporani del Marroc», Valencia, Espagne.
1999 «Artistes marocains», Galerie de l’ARIAP, Lilles, France.
1999 «ombre porté», Institut Français de Tétouan.
1998 «traces», Musée Ethnographiqie de Tétouan.
1997 «Journées artistiques de Martil », Martil.
1996 «artiste invité», Faculté des Sciences Humaines de Martil,
1996 «Plasticiens du Maroc» Palais des congrés de Marrakech.
1995 «Jeunes plasticiens», Institut National des Beaux-arts de Tétouan.

Qui êtes-vous ?

artiste plasticien, vit et travaille à Tétouan